Pleins feux sur les marchés

Récemment, la crème du monde des affaires s’est réunie à New York à l’occasion de la cérémonie des prix Banques de l’année et Transactions de l’année remis par LatinFinance. Des participants triés sur le volet ont également eu la chance de prendre part au Sommet sur les marchés des capitaux d’Amérique latine, commandité par la Banque Scotia. À cette occasion, des leaders de la région ont fait le point sur la finance durable.

Les personnes qui ont assisté à la table ronde sur la durabilité des marchés financiers et l’innovation au service du bien commun ont pu en apprendre plus sur l’évolution de la finance durable en Amérique latine et dans les Antilles, l’émergence d’instruments liés à la durabilité et aux aspects sociaux, ainsi que la volonté d’améliorer la transparence et la supervision dans le secteur.

Évolution en matière d’ESG en Amérique latine

Daniel Gracian, premier directeur, Finance durable à la Banque Scotia pour l’Amérique latine, a présenté les derniers développements en matière de financement ESG. « Après une croissance exponentielle du marché de la finance durable en 2021, il y a eu un certain ralentissement en 2022, en Amérique latine comme à l’échelle mondiale, a-t-il observé. Parallèlement à cette tendance due principalement au marché, le monde de la finance durable s’est penché sur un thème important : la définition précise des notions d’ESG et de durabilité, notamment en ce qui touche le financement et les marchés financiers. Pour 2023, il s’agit de mettre en place des “garde-fous” en matière d’ESG, soit des définitions, des règlements et une taxonomie, afin que la communauté des placements puisse bien comprendre les mesures prises par les émetteurs et l’arrimage de ces actions aux politiques et aux traités régionaux et mondiaux, tels que l’Accord de Paris. Maintenant, nous attendons avec impatience plusieurs initiatives mondiales, régionales et nationales qui viendront faire bouger les choses et clarifier le tout. »

Les participants à la table ronde, qui représentaient plusieurs grands émetteurs d’obligations et de prêts verts et durables du continent, des secteurs public comme privé, s’entendaient tous sur la nécessité de renforcer la collaboration.

Les dirigeants de la Comision Federal de Electricidad (CFE) du Mexique et de CMPC, du Chili, ont fait état de leurs initiatives pour rattacher clairement leurs émissions de créances à des cadres ESG complets, qui détaillent les cibles et l’utilisation du produit, le but étant d’aider les investisseurs à évaluer leur performance et leur engagement à l’égard de la durabilité.

« Nous croyons qu’il est très important de publier un cadre ESG solide, car cela aide non seulement les investisseurs à comprendre notre fonctionnement, mais aussi notre organisation à faire concorder ses objectifs avec ses activités et ses projets, a expliqué Fernando Hasenberg, chef des affaires financières de CMPC, une multinationale de la production de papier. C’est particulièrement vrai pour les instruments liés à la durabilité, puisqu’ils nous permettent de viser, au-delà des projets pris individuellement, des normes plus rigoureuses et des cibles à plus long terme. »

Moteur de développement social dans la région

Héctor Iturribarria, responsable de la planification financière de la CFE, et Juan Pablo Mata, chef de la direction de Grupo Mariposa, ont mentionné les retombées potentielles sur le développement social de la région, dans un contexte où la finance durable accorde plus de place au « S » de ESG. « Notre entreprise est très proche des communautés d’Amérique latine, et nous voulons tirer parti du fait que les considérations ESG sont à l’ordre du jour pour libérer le potentiel de la région, a affirmé M. Mata. Je suis ravi de savoir qu’on veut de plus à plus aider les entreprises à agir concrètement sur le plan social. »

Daniel Gracian, de la Banque Scotia, a remarqué que depuis la pandémie, les émissions liées à des aspects sociaux ont gagné en popularité, alors que les obligations et les prêts verts avaient dominé jusque-là. « Il subsiste toutefois un problème : il n’y a toujours pas de taxonomie concernant les éléments sociaux, tandis que du côté des instruments verts et liés à l’environnement, on trouve maintenant des définitions et des lignes directrices solides, y compris pour l’utilisation du produit. Cela dit, l’aspect social étant très important en Amérique latine, je m’attends à ce que la région innove en matière de taxonomie et d’IRC communs. »

M. Gracian est aussi d’avis que les investisseurs opteront de plus en plus pour les émissions liées à la durabilité à mesure qu’on établira des indicateurs précis et que se créeront des outils fondés sur la science qui aideront les équipes chargées du contrôle diligent à évaluer et à analyser les objectifs et la performance des émetteurs. En parallèle, ces derniers continueront d’accorder une grande importance aux rapports annuels sur les impacts et à la vérification par des tiers.

Susciter l’innovation

En conclusion de cette table ronde, les intervenants étaient d’accord pour dire que l’innovation continuera à se répandre dans la région, pour devenir, au bout du compte, un pilier de la conduite des affaires dans tous les pays. La finance durable, sous ses diverses déclinaisons, poursuivra son évolution et sera intégrée à d’autres stratégies et véhicules financiers. Les entreprises, inspirées par le défrichage effectué par les entités souveraines et autres établissements publics, prendront l’initiative et mettront sur le marché des instruments verts, et liés à la durabilité et aux aspects sociaux. « Les investisseurs accordent de plus en plus d’attention à la stratégie ESG proprement dite et à son déploiement dans les entreprises, même dans le cadre de transactions ordinaires, a fait remarquer M. Gracian. C’est un signe que les considérations de durabilité finiront par gagner toutes les organisations et deviendront la norme pour tous ».

La Banque Scotia est bien positionnée pour agir et conseiller ses clients concernant ces tendances émergentes, comme en font foi les nombreux prix LatinFinance reçus durant l’événement. Elle a entre autres été nommée banque de l’année pour la finance durable en Amérique latine et dans les Antilles, et banque d’investissement de l’année au Chili et en Colombie. Fièrement canadienne, la Banque a aussi remporté cinq prix « Transaction de l’année » dans les catégories « Obligation de premier rang de grande entreprise », « Obligation quasi-souveraine de l’année », « Entente infranationale de l’année », « Entente souveraine en devise locale de l’année » et « Entente de gestion du passif de grande entreprise de l’année ».

 

Pour de plus amples renseignements sur les solutions et les occasions offertes par les Services bancaires de gros de la Banque Scotia, communiquez avec :

Daniel Gracian
Premier directeur, Finance durable

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